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L’altermondialisme et les services publics

L’altermondialisme et les services publics

A la veille du Forum social européen et à l’occasion de la mobilisation nationale pour la défense des services publics, nous nous sommes entretenus avec Eric Decarro, ancien président central du SSP et fortement engagé dans la préparation du FSE. (réd)

L’altermondialisme est né comme réponse aux politiques de privatisation. Beaucoup des services (santé, éducation…) qui étaient indubitablement considérés comme publics sont visés aujourd’hui par les différentes agences de la globalisation. A quel point l’altermondialisme oppose-t-il une résistance efficace au néolibéralisme?

Oui, le mouvement altermondialiste a été efficace, particulièrement lors de certains sommets de l’OMC ou contre le projet d’accord multilatéral sur les investissements (AMI) : rappelons-nous les victoires remportées à Seattle et Cancun contre la libéralisation marchande, et aussi celle obtenue avec le retrait de l’AMI. Lors des sommets de l’OMC ces victoires ont été obtenues par la conjonction des mobilisations et d’une levée de boucliers de la part des Etats du Sud; les mobilisations du mouvement altermondialiste ont ainsi créé un climat et d’autant plus pesé sur les négociations en cours que celles-ci tendaient, sous l’impulsion des principales puissances, à marginaliser les pays pauvres. Aujourd’hui, toutefois, les Etats-Unis et l’Union Européenne (UE) ont changé de tactique et tendent à impliquer le Brésil et l’Inde dans les solutions, pour mettre un coin entre ceux-ci et les autres pays du Sud.

Le mouvement altermondialiste a d’autre part le grand mérite d’avoir impulsé d’énormes mobilisations, coordonnées au plan international, contre les politiques du G8, contre l’OMC et contre la guerre; sur le plan régional, il a impulsé des mobilisations contre les politiques antisociales lors des sommets de l’Union Européenne.

Le mouvement altermondialiste a ainsi fortement contribué à mettre en question le projet néo-libéral dans l’opinion publique. Il est clair que nous bénéficions de cette disqualification du néo-libéralisme dans toutes nos batailles contre la libéralisation et la privatisation des services publics dans les divers pays, mais aussi au plan international dans notre lutte contre l’Accord général sur le commerce des services. Cet AGCS, qui se négocie dans le cadre de l’OMC, constitue l’une des principales menaces du point de vue de la privatisation des services publics, particulièrement dans l’éducation ou la santé. Il tend en effet à fixer un agenda contraignant pour tous les pays et pousse dans le sens unique de la libéralisation.

Bien entendu, cette résistance de l’altermondialisme a ses limites si l’on examine les pressions qui continuent de s’exercer dans tous les pays pour libéraliser et privatiser les services publics. Je considère pour ma part qu’il s’agit de pressions systémiques, lesquelles sont extrêmement puissantes, parce qu’elles correspondent à une phase nouvelle du capitalisme : il y a conjonction de plusieurs facteurs qui vont tous dans le même sens, à savoir une globalisation qui renforce le pouvoir des multinationales et met hors course la mise en oeuvre par les Etats nationaux de politiques keynésiennes combinant interventionnisme économique et politiques sociales, le primat des intérêts financiers au détriment de la production qu’elle soit industrielle ou non, les attaques désormais systématiques des milieux dominants contre une « quote-part de l’Etat » considérée comme trop élevée et leur volonté d’imposer à toute force des politiques d’austérité, la remise en cause sur toute la ligne par ces mêmes milieux des politiques de compromis social qui ont prévalu dans les pays européens après la guerre et jusqu’aux années 80, la mise en concurrence systématique des salariés entre eux avec les politiques de libéralisation qui continuent d’avancer au niveau macroéconomique. Il ne faut pas croire que les mobilisations du mouvement altermondialiste sur des revendications immédiates suffiront à inverser cette tendance. Le problème est plus profond, et c’est la question qui se pose aujourd’hui à ce mouvement.

Après être arrivé à rendre évidente l’illégitimité du néolibéralisme, les altermondialistes ne sont pas unanimes sur la stratégie à poursuivre pour utiliser cette illégitimité en vue d’un changement effectif de la réalité. Sommes-nous devant la diversité irréductible du «mouvement des mouvements» ou plutôt devant un manque de projet d’opposition minimal?

Un tel « changement effectif de la réalité » ne dépend pas uniquement d’une volonté subjective du mouvement altermondialiste, au sens où il suffirait de se mettre d’accord sur une stratégie pour que les mobilisations débouchent sur une inversion des politiques néo-libérales, aujourd’hui mises en oeuvres par tous les Etats. Il est clair qu’il existe une diversité de points de vue stratégiques au sein du mouvement altermondialiste. Le processus des forums sociaux en particulier est un espace public de débat qui implique une confrontations des idées, c’est ce qui fait sa vie. La question qui traverse l’ensemble du mouvement porte en particulier sur le caractère réformable ou non du système actuel, ce qui pose les deux questions suivantes : une alternative est-elle possible dans le cadre des rapports sociaux aujourd’hui dominants et peut-on la concrétiser dans le cadre des institutions politiques existantes par la conquête d’une majorité aux élections ? Des institutions qui sont le fer de lance des politiques néo-libérales comme l’OMC et le FMI sont-elles réformables et peuvent-elles être utilisées pour d’autres politiques que néo-libérales ?

Pour ma part, je ne crois pas que ce dont manque l’altermondialisme ce soit d’un projet d’opposition minimal face à l’attaque néo-libérale, c’est bien plutôt d’un projet concernant le contenu de l’alternative à cette société, en d’autres termes, quelle société voulons-nous ? La réponse ne se trouve pas immédiatement dans les mobilisations, elle suppose un effort au plan théorique qui prenne appui sur les contradictions du système : la question du travail me paraît de ce point de vue particulièrement importante; le travail (y compris le travail non-payé assumé majoritairement par les femmes) est au fondement de toute société et constitue la source de toute richesse sociale; or, le système actuel est de ce point de vue de plus en plus « excluant » et précarisant », incapable qu’il est de reconnaître cette qualité du travail, qu’il s’agisse du travail salarié (et pas simplement celui des travailleurs/euses de l’industrie comme un certain marxisme dogmatique voulait nous le faire croire) ou de celui des petits producteurs indépendants.

Avec la mondialisation, le cadre des Etats nationaux semble ne pas suffire pour garantir la défense des services publics devant une offensive globale. Le moment d’une coordination transnationale plus indépendante, qui permette à l’altermondialisme d’imposer son propre agenda, n’est-il pas venu?

C’est un fait qu’avec la mondialisation, le cadre des Etats nationaux ne suffit plus à garantir la défense des services publics, mais il continue de remplir sa fonction de division des salarié-e-s entre eux. Il faut bien voir que l’ensemble du mouvement syndical – très institutionnalisé – continue de conduire sa politique en référence à l’Etat national, or ce cadre est de toute évidence trop étroit. Il y a eu par exemple des luttes contre la remise en cause des retraites dans plusieurs pays, mais les mobilisations parfois très fortes qui se sont exprimées dans des grèves n’ont pas réussi à faire plier les gouvernements car la pression aux politiques néo-libérales est mondiale et très puissante.

C’est un problème difficile, il faut certes construire une coordination internationale et des réseaux thématiques à ce niveau (l’altermondialisme se doit d’aller dans ce sens), s’efforcer de voir les problèmes dans leur ensemble, discuter au niveau international de notre but, du dépassement de la société de marché et du primat de la rentabilité financière, mais on ne doit pas s’interdire de conduire, au plan institutionnel et dans le cadre national, certaines luttes contre la libéralisation et la privatisation (cf. la victoire remportée en Suisse contre la libéralisation de l’électricité) : souvent, en effet, les rythmes sont différents entre pays, le contenu des « réformes » néo-libérales est différent, etc.

Sur la question de la Constitution européenne, par exemple, le débat apparaît très abstrait et les mobilisations directes, au plan européen, sur cette question sont difficiles. Il est dès lors correct de saisir l’occasion d’un referendum national comme en France pour développer nos arguments contre cette constitution qui consacre le primat du marché et des intérêts financiers au détriment des populations, avec pour conséquence un dumping social effréné par une mise en concurrence des salariés entre eux au sein de l’UE des 25 pays membres. La condition, bien entendu, c’est de ne pas procéder à cette critique d’un point de vue nationaliste. Il faut chercher une articulation entre ces deux niveaux et refuser de s’enfermer dans les frontières de l’Etat national, en croyant tout pouvoir résoudre dans ce cadre. Pour certains pays, comme la Suisse, ceci conduit de la part des syndicats à une politique de soumission à leur propre classe dominante et à une volonté de préserver sous couvert de « renforcement de la compétitivité nationale » les rapports inégaux avec les pays du Sud; c’est aussi une politique qui aboutit à opposer les travailleurs en Suisse à ceux des autres pays perçus comme une menace. Je constate d’ailleurs que le mouvement altermondialiste n’est pas, par nature, immunisé contre ces divisions nationales.

Entre le mouvement syndical de défense des services publics et l’altermondialisme existent des différences stratégiques très importantes. Un accord sur des objectifs communs est-il néanmoins possible?

C’est un des débats qui agite le mouvement altermondialiste, en tous cas européen. Certains représentants considèrent que le processus des forums sociaux a jusqu’ici répondu à sa première fonction, celle d’être un espace de débat entre différentes positions qui ont en commun de s’opposer au néo-libéralisme. Mais qu’il a jusqu’ici échoué dans sa seconde fonction, à savoir sa capacité d’élaborer des alternatives et d’impulser des mobilisations victorieuses. Il y a donc la recherche de nouer des contacts avec la Confédération des syndicats européens (CSE) pour appeler à des mobilisations communes et renforcer celles-ci « pour obtenir enfin des résultats ». Tant mieux si la mobilisation contre les politiques économiques et sociales de l’UE est puissante lors du sommet de mars 2005 qui sera consacré à ces problématiques, à mi-parcours de l’agenda de Lisbonne. Mais si c’est au prix de rabaisser le contenu de la mobilisation du mouvement altermondialisme au niveau minimal prôné par les syndicats, à savoir pour une « Europe plus sociale » et à formuler des exigences qui ne peuvent être que des voeux pieux dans le cadre des rapports sociaux dominants, je pense que du point de vue de l’altermondialisme ce serait payer cher un tel accord. A mon sens, même dans le cas d’accords tactiques visant à renforcer la mobilisation, le mouvement altermondialiste doit absolument maintenir une tension entre son contenu propre, qui selon moi doit viser un changement de fond de cette société, une rupture avec le modèle dominant, et celui des syndicats qui s’apparente plutôt à une forme de lobbyisme auprès de l’UE. Il faut quand même se souvenir que la CSE est un organisme syndical faîtier, à ce titre fortement bureaucratisé, éloigné des préoccupations de la base, très impliqué dans les politiques de l’UE, et qui s’est toujours inscrit jusqu’à présent dans des perspectives d’accompagnement aux politiques néo-libérales de l’UE.

Je considère que la priorité de l’altermondialisme aujourd’hui, c’est bien plutôt de conférer sa pleine autonomie au travail d’élaboration théorique sur le contenu de la société que nous voulons et de développer le débat « confrontatif » sur cette question. C’est sur ce point que des carences existent. C’est la seule manière de conférer un but au mouvement et d’éclairer ainsi y compris les luttes pour des réformes, mais sur nos contenus. Les mobilisations n’en seront que renforcées et plus efficaces à ces deux niveaux.

Entretien réalisé par Raimundo VIEJO VIÑAS

Auteur·ices:
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Paru dans le n° 51 de solidaritéS

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